Le secret des tIerces
Lamina l'animal
Et finit par
Casser le ressac.
Inventons le dégrès.
En plein jour
Bérénice, qui était sourde comme un pot,
Trouvait que la musique faisait trop de bruit.
Trouvait que la musique faisait trop de bruit.
Clémentine
Ah, Clémentine, Clémentine,
Comme tu me serres la pine,
Quand tout me revient en latin
Sous ton fier popotin hautain.
Comme tu me serres la pine,
Quand tout me revient en latin
Sous ton fier popotin hautain.
De Curcuma
Le curé de Curcuma m'a dit
Dix fois : foi de Curcuma, Madile,
Il faut faucher chez soi, soit chez Odile,
Et dealer les épis, espiègles délits,
Si Manu n'est pas manucuré en nénuphar
La nue pharmacienne sans fard
Farcie de piercings — épilée sous le string —
Fera sonner ses anneaux au feeling.
Dix fois : foi de Curcuma, Madile,
Il faut faucher chez soi, soit chez Odile,
Et dealer les épis, espiègles délits,
Si Manu n'est pas manucuré en nénuphar
La nue pharmacienne sans fard
Farcie de piercings — épilée sous le string —
Fera sonner ses anneaux au feeling.
Poème sans musique encore
Sous les quintes lourdes et blondes,
D'élégiaques cordes profondes
Gonflées par le tyran séreux
Lèchent le ton de mille feux
Roulants et blêmes, funérailles
Épouvantées, lourdes sonnailles
Aux atroces grelots canailles
Qui tous ont l'éclat du vitrail.
D'élégiaques cordes profondes
Gonflées par le tyran séreux
Lèchent le ton de mille feux
Roulants et blêmes, funérailles
Épouvantées, lourdes sonnailles
Aux atroces grelots canailles
Qui tous ont l'éclat du vitrail.
Paroles
Comme on aurait voulu
que la litanie se jetât
sans une escale de lumière
dans une mère morte.
que la litanie se jetât
sans une escale de lumière
dans une mère morte.
Les voyages à la bougie
Kiss et Bougie s'emmêlent les bijoux
C'est pas du tout comme ça qu'on fout
La grandiose anomalie des cités
Mais Bijounet s'en est allé chanter
Tout l'été en Syrie fait le kéké
Et nous revient sans burnout
C'est pas du tout comme ça qu'on fout
La grandiose anomalie des cités
Mais Bijounet s'en est allé chanter
Tout l'été en Syrie fait le kéké
Et nous revient sans burnout
Prince dans son boubou
Au clair de la brune, leste comptine
Au clair de la brune,
Mon amie Pierrette,
Prête-moi tes lunes
Pour y faire trempette.
Ma chandelle en pente,
Je n'ai plus de dieu ;
Ouvre-moi ta fente,
Pour l'amour du pieu.
Mon amie Pierrette,
Prête-moi tes lunes
Pour y faire trempette.
Ma chandelle en pente,
Je n'ai plus de dieu ;
Ouvre-moi ta fente,
Pour l'amour du pieu.
L'Affligeant
Je suis l'Affligeant, le veuf, le déboussolé,
La pince d'Arabie à la poutre amollie :
Ma Luna est morte, - et son or conspué
Porte le souci noir de la messe en sursis.
La pince d'Arabie à la poutre amollie :
Ma Luna est morte, - et son or conspué
Porte le souci noir de la messe en sursis.
L'Alhambra
Raphaële, dans les jardins, dans la chambre, dans les toilettes,
Elle coud, elle entre, elle sort, les draps,
Son pantalon, son sexe, son cul,
La nuit, les jardins, l'eau, ses cuisses,
La porte de la chambre, son cul,
Ses mains, sa voix, ses cuisses,
Dans les jardins, dans la nuit,
Dans les draps, son slip, ses pieds,
Son sexe, sa voix dans les draps,
Dans les jardins, dans la nuit.
Elle est assise, elle écarte les jambes, la nuit,
On ne voit rien, mais je vois quand-même,
Je sens, elle écarte les jambes, dans les jardins.
Elle coud, elle entre, elle sort, les draps,
Son pantalon, son sexe, son cul,
La nuit, les jardins, l'eau, ses cuisses,
La porte de la chambre, son cul,
Ses mains, sa voix, ses cuisses,
Dans les jardins, dans la nuit,
Dans les draps, son slip, ses pieds,
Son sexe, sa voix dans les draps,
Dans les jardins, dans la nuit.
Elle est assise, elle écarte les jambes, la nuit,
On ne voit rien, mais je vois quand-même,
Je sens, elle écarte les jambes, dans les jardins.
Blâme
Quand il fait ses gammes, Madame,
Le soir qui vous entre dans l'âme
Jusqu'à l'oursin du macadam
Instille en vous un désir de blâme.
Le soir qui vous entre dans l'âme
Jusqu'à l'oursin du macadam
Instille en vous un désir de blâme.
Jérémiades époncetées
Pleurez, cars d'harmonie, badets, strupontins,
Câpres circonflexes aux orgelles sanglées,
Étrances en gaverne étournelée,
Jermialles décourbées par l'entrace burée,
Pleurez vos onbinnes ourlées comme
En cardes égournées par l'entrevers passif
Du sair qui pace outre à l'arègle !
Pleurez encor à l'encre à bit
Étouffée par l'oine avartée,
Férace pénacle attentève au zaro,
Que vienne enfon le globre Sar
Et l'éponce décurvelé, enfan !
Câpres circonflexes aux orgelles sanglées,
Étrances en gaverne étournelée,
Jermialles décourbées par l'entrace burée,
Pleurez vos onbinnes ourlées comme
En cardes égournées par l'entrevers passif
Du sair qui pace outre à l'arègle !
Pleurez encor à l'encre à bit
Étouffée par l'oine avartée,
Férace pénacle attentève au zaro,
Que vienne enfon le globre Sar
Et l'éponce décurvelé, enfan !
Moule dimanche
Programme communiste
Et l'éléphant bleu
Tropiquement installés
Au bar de la marine
Mangent des frites et de la moutarde
Quand Azur débarque sa moustache
Clapotante comme ferraille aztèque.
Il est grand temps de lire le menu
Des goulags télévisuels.
Marie-Agnès aux fourneaux !
Et l'éléphant bleu
Tropiquement installés
Au bar de la marine
Mangent des frites et de la moutarde
Quand Azur débarque sa moustache
Clapotante comme ferraille aztèque.
Il est grand temps de lire le menu
Des goulags télévisuels.
Marie-Agnès aux fourneaux !
Chansons épileptiques
Des chansons spirituelles
Comme beauté des abeilles
Voltigent partout des groseilles
Encornées au dos des ruelles
Page en bonnet plage en sorbet
Le curé des âmes connaît
Son tatouage de poney
Tant que je vivrai en sa faute
Une nuit céphalée plus haute
D’aimer son âme sans méprise
Quand les pianos se furent tus
La veille où Grenade fut prise
Dans un sanglot de honte nue
Comme beauté des abeilles
Voltigent partout des groseilles
Encornées au dos des ruelles
Page en bonnet plage en sorbet
Le curé des âmes connaît
Son tatouage de poney
Tant que je vivrai en sa faute
Une nuit céphalée plus haute
D’aimer son âme sans méprise
Quand les pianos se furent tus
La veille où Grenade fut prise
Dans un sanglot de honte nue
Sorbet philosophique
Sinueuse et sage danseuse,
Or frais sans le sentiment, voile,
— Partir, au-delà du bien —, toile
Hâlée d'harmonies précieuses,
Icône sensible des ciels
Enrichis, enfance essentielle…
Sorbet
Philosophiqu
E !
Or frais sans le sentiment, voile,
— Partir, au-delà du bien —, toile
Hâlée d'harmonies précieuses,
Icône sensible des ciels
Enrichis, enfance essentielle…
Sorbet
Philosophiqu
E !
Quand le poème sur la mémoire est plus court que son titre, il faut en reprendre deux fois, avant de la perdre tout à fait
Gaspard et Sam revient.
C'est couru de fil blanc !
C'est couru de fil blanc !
Veste colombienne
(Nabe il avait plus de shampoing)
— Escobar je peux t'inviter ?
— Non mais Pablo, l'amante allô !
— Escobar je peux t'inviter ?
— Non mais Pablo, l'amante allô !
Évangéline
Trois prénoms en un seul
Et un ange au milieu
Qui est tombé des cieux,
Racé comme un glaïeul.
Et un ange au milieu
Qui est tombé des cieux,
Racé comme un glaïeul.
Proverbe à quai peut en cacher un autre
Si dans la clef n'espère que le perroquet
C'est en pyjama qu'il faut aller au troquet.
C'est en pyjama qu'il faut aller au troquet.
À Calais
À Calais y'avait des navets et des galets
Mais après le coup de balai
Y'a plus que des Sénégalais pour le ballet
Qui va se danser au palais.
Il faut vider les gringalets
Et fair' venir des Népalais
À Calais pour y replanter des blancs galets.
Mais après le coup de balai
Y'a plus que des Sénégalais pour le ballet
Qui va se danser au palais.
Il faut vider les gringalets
Et fair' venir des Népalais
À Calais pour y replanter des blancs galets.
Derniers palimpsestes
S'il ne doit rester que des palimpsestes
Je vendrai tous mes anciens palindromes
Et j'irai fair la sieste dans la Drôme,
Dans ma veste pâle de Bucarest.
Je vendrai tous mes anciens palindromes
Et j'irai fair la sieste dans la Drôme,
Dans ma veste pâle de Bucarest.
Au Pentagone
Kagi montait les marches du Pentagone
Sans voir la menace qui les descendait.
On aurait dit que ces deux-là
Étaient aveugles et rachitiques
Et qu'ils avaient mangé trop de dragées
Sans penser aux horribles conséquences.
Sans voir la menace qui les descendait.
On aurait dit que ces deux-là
Étaient aveugles et rachitiques
Et qu'ils avaient mangé trop de dragées
Sans penser aux horribles conséquences.
Eluard
ELUARD…
Ne faut-il pas être un peu fou pour s'appeler
ELUARD ?
Ce n'est pas draule de s'appeler
ELUARD !
Ne faut-il pas être un peu fou pour s'appeler
ELUARD ?
Ce n'est pas draule de s'appeler
ELUARD !
Sanglier
Le sanglier, cet animal sanglé de sang allié
dont l'ange ailé en son fond se tait dans la futaie.
dont l'ange ailé en son fond se tait dans la futaie.
Histoire d'amour
— Si je m'appelais Tristan,
T'appellerais-tu Isolde ?
— Tu peux toujours rêver,
Paulo !
T'appellerais-tu Isolde ?
— Tu peux toujours rêver,
Paulo !
Réforme solidaire
Allongé sur la page
Il veut tourner la plage
(Mais il n'a qu'un iPad !)
Alors elle lèche son doigt
Et l'enfonce droit dans sa noix.
(Oh, Dieu, quelle belle escapade !)
Il veut tourner la plage
(Mais il n'a qu'un iPad !)
Alors elle lèche son doigt
Et l'enfonce droit dans sa noix.
(Oh, Dieu, quelle belle escapade !)
Dromadaire solitaire
Le solitaire solidaire
C'est un dromadaire pâle
Dont la bosse des mots
S'est réfugiée dans les palindromes.
C'est un dromadaire pâle
Dont la bosse des mots
S'est réfugiée dans les palindromes.
Désir de Gide
Pantelants de désir, comme dirait Gide.
Gide, qu'est-ce qu'il y connaît,
Aux pantelants ?
Gide, qu'est-ce qu'il y connaît,
Aux pantelants ?
Si d'aventure…
Si d'aventure…
Tout commence toujours par ces trois mots
Que rien ne vient continuer,
Comme si la plaie du Ciel
Avait saigné en vain
Sur l'oubli de l'espace.
Tout commence toujours par ces trois mots
Que rien ne vient continuer,
Comme si la plaie du Ciel
Avait saigné en vain
Sur l'oubli de l'espace.
La mort imparfaite de Gradien
Si Gradien était mort, comme on l'affirme partout,
Étincelle ne serait pas si torturée d'avoir cru
Un instant que sa résurrection pourrait
Mettre en péril la fine perpendiculaire
Sur laquelle elle se balançait depuis une heure !
Étincelle ne serait pas si torturée d'avoir cru
Un instant que sa résurrection pourrait
Mettre en péril la fine perpendiculaire
Sur laquelle elle se balançait depuis une heure !
Iris
Au seuil de l'œil,
L'iris, déjà en deuil,
À peine né comme ex-libris,
Et déjà mort comme un caprice,
Un 19 juillet, seul
En son linceul.
L'iris, déjà en deuil,
À peine né comme ex-libris,
Et déjà mort comme un caprice,
Un 19 juillet, seul
En son linceul.
Toujours plus !
Kagi a décidé de passer
À la vitesse supérieure.
Il va écrire plus de polèmes.
Il va même en écrire une fois plus !
À la vitesse supérieure.
Il va écrire plus de polèmes.
Il va même en écrire une fois plus !
L'Ombre sans femme
— Quelle est cette chose, là, sur le trottoir,
On dirait une ombre de femme…
— C'est bien une ombre de femme,
Mais sans la femme,
Qui s'est absentée un moment.
— Long, le moment ?
— Aussi long que ses jambes…
On dirait une ombre de femme…
— C'est bien une ombre de femme,
Mais sans la femme,
Qui s'est absentée un moment.
— Long, le moment ?
— Aussi long que ses jambes…
Les Tiche
Monsieur Tiche monte à la vigie,
Ses ratiches en effigie.
Tout ça c'est bon pour les Kagi,
Qu'elle aurait dit, la grande Gigi
Qui nous ferait des élégies
Sans que soit du tout assagie
Sa manie de la pédagogie
Comme d'autres ont pour la magie
Des tendresses d'aérophagie.
Quant à madame Tiche,
Ce n'est qu'une potiche
Dont le british caniche
Se tient, comme un fétiche,
Par-dessus l'hémistiche,
En deçà du pastiche.
Ses ratiches en effigie.
Tout ça c'est bon pour les Kagi,
Qu'elle aurait dit, la grande Gigi
Qui nous ferait des élégies
Sans que soit du tout assagie
Sa manie de la pédagogie
Comme d'autres ont pour la magie
Des tendresses d'aérophagie.
Quant à madame Tiche,
Ce n'est qu'une potiche
Dont le british caniche
Se tient, comme un fétiche,
Par-dessus l'hémistiche,
En deçà du pastiche.
Du sexe dans l'art
Matisse m'a dit :
« Mais c'est nul, ton truc, là ! »
Ah bon, que je lui fais…
Et t'as vu le tien, là ?
« C'est un trompe-l'œil ! »
Qu'il me fait.
« Mais c'est nul, ton truc, là ! »
Ah bon, que je lui fais…
Et t'as vu le tien, là ?
« C'est un trompe-l'œil ! »
Qu'il me fait.
La Science et les rêves
— Alors comme ça vous cherchez des femmes sans défense ?
— Celles qui possèdent des défenses nous intéressent aussi.
— Vous savez que chasser l'ivoire est interdit, n'est-ce pas ?
— Mais moi aussi j'ai joué de la licorne, quand j'étais petit !
— Celles qui possèdent des défenses nous intéressent aussi.
— Vous savez que chasser l'ivoire est interdit, n'est-ce pas ?
— Mais moi aussi j'ai joué de la licorne, quand j'étais petit !
Sur son Kant à soi, ou le gang en expansion infinie
Je me demande si Kant n'avait pas raison…
Faudrait pas me pousser beaucoup, moi non plus…
Tu vas voir qu'un jour il va nous rouler les mécaniques !
À mon avis, c'est déjà un peu le cas, avec tous ces big cantiques…
Faudrait pas me pousser beaucoup, moi non plus…
Tu vas voir qu'un jour il va nous rouler les mécaniques !
À mon avis, c'est déjà un peu le cas, avec tous ces big cantiques…
La Caille en l'air, à bretelles
Quand Jésus la Caille
Descendit du miel
En bonne compagnie,
Francis s'en mit plein l'émoi
Sur son teint de mie,
Car quoi qu'on croie
De Carco, il vaut mieux
Qu'un flèche dans un ciel
Jaune paille.
Descendit du miel
En bonne compagnie,
Francis s'en mit plein l'émoi
Sur son teint de mie,
Car quoi qu'on croie
De Carco, il vaut mieux
Qu'un flèche dans un ciel
Jaune paille.
Fifi la Pagode
Chaque fois que je lis ce mot : "impéritie",
Je pense à la Féerie impaire,
Impératrice des péripatéticiennes
Pour une autre fois.
Je pense à la Féerie impaire,
Impératrice des péripatéticiennes
Pour une autre fois.
La Plaque (Hommage discret à Christophe Girard)
— T'as la plaque ?
— Non, et toi ?
— Non, moi chuis pas très nuitblanche.
— Collabo, enflure, zona !
— Calme-toi, on est seuls.
— OK. Tu reveux du tilleul ?
— Non, et toi ?
— Non, moi chuis pas très nuitblanche.
— Collabo, enflure, zona !
— Calme-toi, on est seuls.
— OK. Tu reveux du tilleul ?
Le Pape Ferrat (cha-cha-cha)
Ferhat Abbas ferait un tabac
Si Jean Ferrat plein aux as
Cassait sa pipe en mangeant des tapas
À la terrasse du Cap Ferrat
Mais Ferrat n'est pas cap
De faire du tapage à l'as
En Algérie, et préfère le pastaga
Au ramadan, c'est un pape,
Ferrat, la moustache en bas
Et la chemisette Agence Tass.
À la terrasse du Cap Ferrat
Mais Ferrat n'est pas cap
De faire du tapage à l'as
En Algérie, et préfère le pastaga
Au ramadan, c'est un pape,
Ferrat, la moustache en bas
Et la chemisette Agence Tass.
Arletty
Sous l'aile létale
De la lettre alerte,
L'être écarlate étale
L'altière arbalète
D'Arletty alitée,
L'été, en Arles.
De la lettre alerte,
L'être écarlate étale
L'altière arbalète
D'Arletty alitée,
L'été, en Arles.
Profil
« Un flou filou, filant de foule en foule, fou falot… »
De profil, dis-tu ?
Oui, de profil haut
Qui m'a tant ému,
Joli caraco.
« Je me sens libre avec vous. »
Et cela m'a rendu flou
(Caracolant là, ouf !, sous ces collants-ci,
L'étoile filée de profil, Matisse tissé noir
Devant la porte rouge)
Nuit en fuite et corps à carreau
Durant la fugue sans voix
Qui s'écrit sans prudence.
De profil, dis-tu ?
Oui, de profil haut
Qui m'a tant ému,
Joli caraco.
« Je me sens libre avec vous. »
Et cela m'a rendu flou
(Caracolant là, ouf !, sous ces collants-ci,
L'étoile filée de profil, Matisse tissé noir
Devant la porte rouge)
Nuit en fuite et corps à carreau
Durant la fugue sans voix
Qui s'écrit sans prudence.
Louise et Bernard, tango en triple A
James bande au néon
Et Carlos garde d'elle un ton
Gros comme un citron
Diatonique.
Ça pique !
Dit Véronique
En appuyant sur les touches.
Remontant de la cave, Anna,
Sa pipe à la bouche,
Fait de côté un fa,
Pour éviter Louise qui tangue
En lui tirant sa langue
En alu minimum,
Et lui montre sa pomme.
Mineur accident à la clef
J'hallucine à l'entrée
Tandis que Léon
Se remonte le pantalon
À la barbe à papa
De Maître Cavanna,
Le Triple A
De la musique, là-bas.
Et Carlos garde d'elle un ton
Gros comme un citron
Diatonique.
Ça pique !
Dit Véronique
En appuyant sur les touches.
Remontant de la cave, Anna,
Sa pipe à la bouche,
Fait de côté un fa,
Pour éviter Louise qui tangue
En lui tirant sa langue
En alu minimum,
Et lui montre sa pomme.
Mineur accident à la clef
J'hallucine à l'entrée
Tandis que Léon
Se remonte le pantalon
À la barbe à papa
De Maître Cavanna,
Le Triple A
De la musique, là-bas.
De coulisse en piston
Walter, mon vieux Walter,
Laisse le piston pour la coulisse,
Prends vite tes haltères
Et viens nous rejoindre en Suisse,
Là où le fromage ne pue pas,
Là où les rois mages sont sympas.
Nous aurons des torticolis,
Nous resterons dans les grands lits,
Bien pénards au paradis,
Et nos femmes en bigoudis
Nous feront des spaghettis,
Des spaghettis aux brocolis.
Laisse le piston pour la coulisse,
Prends vite tes haltères
Et viens nous rejoindre en Suisse,
Là où le fromage ne pue pas,
Là où les rois mages sont sympas.
Nous aurons des torticolis,
Nous resterons dans les grands lits,
Bien pénards au paradis,
Et nos femmes en bigoudis
Nous feront des spaghettis,
Des spaghettis aux brocolis.
Pathologue
— Faconde, je vais écrire un pathologue.
— Vous voulez dire un apologue ?
— Non, je dis bien, un pathologue.
D'ailleurs, je n'écris jamais que ça,
Tu le saurais si tu étais psychologue.
— Vous voulez dire un apologue ?
— Non, je dis bien, un pathologue.
D'ailleurs, je n'écris jamais que ça,
Tu le saurais si tu étais psychologue.
L'Intuition
Do, mi, sol, je leur dis,
C'est un accord parfait.
Oui, mais ils me disent, non,
Nous avons une intuition,
Ce serait plus parfait
Si on ajoutait un si.
Comme je leur dis non,
Ils me répondent qu'ils vont
Chercher un professeur
Qui va prouver mon erreur.
Je les regarde se mettre en chemin
Et je vais cueillir du thym.
C'est un accord parfait.
Oui, mais ils me disent, non,
Nous avons une intuition,
Ce serait plus parfait
Si on ajoutait un si.
Comme je leur dis non,
Ils me répondent qu'ils vont
Chercher un professeur
Qui va prouver mon erreur.
Je les regarde se mettre en chemin
Et je vais cueillir du thym.
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