Pâle farce : l'Opti'miasmes

Sur Mars, la Câpre en grâce,

Sainte furie mère du Lieu,

Me prend dans son pieu :

Kagi, nous allons dresser une tente,

Le Lion vert doit se reposer

Et tu dois t'adresser aux polètes.

(Dresser une tente, elle est bien optimiste !)

— Je ne parlerai que si

Marthe et son métatarse

Me courent sur le torse.

C'est déjà assez de devoir

Boire du lait de chamelle

Quand il faut tâter

De l'écart sans trace !

(J'ai souvent l'impression que

L 'optimiste de Sparte

Est une tarte atteinte.)

La garce, de carte en farce,

Fait des sauts de quarte

En direction de Parsifal.

Manquerait plus qu'elle

Se mette en carpe

Pour danser le tango !

Allons faire donner les cors

Pour apaiser sa fureur

Couleur moutarde…

(Rien ne nous consolera

Jamais de la belle Sonate !

Rien que d'y penser,

La vigie voit partout

Une bonne terre grasse

Et l'entrée des artistes.)

Pas vraiment dans son assiette,

Faconde se met en quatre

Et finit par m'envoyer

Ad patres — et au désert

(Cela devait finir ainsi).

Les lions verts font de

Piètres joueurs d'harmonium.

De pals farcis ils nourrissent

Leurs catholiques avant de les

Envoyer à la cavatine.

Pour une pastorale, c'est une pastorale !

Mais ces portes sont si étroites

Que nos sprinters usent de la barre de mesure

Comme des anneaux de leurs sphincters,

Et passent le relai à la bourrée

Qui n'en fait qu'une bouchée,

En morse, staccato.

Dans le chemin creux

L'orient n'est pas là

L'occident non plus.

Le nord est perdu,

Il ne reste là

Qu'un peu de Mozart

À midi et quart.

À Mistinguett, à Réjane, à Jeanne Reynette, à Arletty

Faconde s'est assise

Sur le trou du souffleur,

Jambes bien écartées.

Après quelques secondes,

On la voit qui s'élève

Vers le ciel de l'esprit.