Kagi & Kagi
Poèmes sans poésie ni poètes
L'image
Rien que lui avec les morts,
Rien que lui parmi les ombres,
Sans arrêt devant le lac,
Il peut deviner les voix,
Brouillées et éternelles,
Qui, sans un bruit,
Dévorent le temps.
N, Nefertiti
Son nez, son pied, son œil…
Quatorze jours après la lune
Sous mon regard en deuil
La reine s'enfuit dans les dunes.
À sa noble croupe attaché,
Je ne suis qu'une aile coupée
Dans le long rêve inhabité.
G, septième scène
Pilus et Capillus en viennent aux moins.
Faconde Norwest, souvent à pied,
N'en revient pas toujours intacte.
Sous son bonnet
G
,
Elle se gratte le col,
En mode phrygien.
(Kagi s'en lave les mains.
La seule chose qui l'intéresse
C'est de voir la scène capitale.)
Au four
Elle commande aux deux brioches :
« Enfarinez-vous, nous n'avons que peu de temps ! »
Mais les belles écouteuses ont d'autres projets.
Le ciel est toujours cerné de feinte,
Quand la nuit a été fine dans le moulin.
Tennis
Les balles dans la culotte,
Un mètre quatre-vingt huit
Plus loin, la Russe
S'adresse à ses orteils.
— Quelles couleurs dans le sommeil !
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